ÉCRITURE (because you need it!)
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ÉCRITURE (because you need it!)
je me permet donc de proposer un espace d'écriture vu que je souhaite poster une créa^^ et que c'est également ma spécialité
have fun and enjoy it!
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Lilitz- Débutant(e) sur les planches
- Messages : 38
Date d'inscription : 17/04/2012
Re: ÉCRITURE (because you need it!)
Bonne idée tiens ! J'ai hâte de lire ta création ! Tu écris beaucoup?
chlopinette- La chance de ma vie
- Messages : 240
Date d'inscription : 13/03/2012
Age : 34
Localisation : Paris
Re: ÉCRITURE (because you need it!)
oh oui! des tonnes, vu que je suis sur des rpg exigeant 30 lignes par post^^
bon, je vais me dépêcher de poster, en plus il est déjà tout prêt^^
bon, je vais me dépêcher de poster, en plus il est déjà tout prêt^^
Lilitz- Débutant(e) sur les planches
- Messages : 38
Date d'inscription : 17/04/2012
Re: ÉCRITURE (because you need it!)
Alors ceci et un petit one-shot que j'ai écrit tout de suite après avoir vu le film "forces spéciales". Encore sous le choc de la mort d'Elias, j'ai décidé de lui laisser une seconde chance^^
Merci d'avance des commentaires, même négatifs, ça fait toujours plaisir de oir qu'on s'intéresse à mes écrits.
Disclamer: le personnage d'Elias et la majorité de la trame appartienne à Stéphane Ryobojad ainsi qu'à l'équipe du film français "forces spéciales".
Je cours à en perdre l'haleine. Devant moi, un fleuve presque à sec par endroit, jonché de buissons peu épais. Sur les côtés, des collines et de majestueuses montagnes. Enfin ce pour quoi je cavale se trouvant derrière moi : une armée d'homme criant je ne sais trop quoi.
"Respire, respire, respire! je m'ordonne à voix haute pour ne pas flancher."
Inspiration, tir, expiration, tir. Course. Ralentit. Vise. Concentration. Tire. Tue.
Je me fais l'effet d'une marionnette qu'un taré manipulerait d'en haut. Une marionnette semant la mort et la destruction autour d'elle, ne cherchant pas à trouver une autre solution pour s'échapper de cet enfer. De toute façon, il n'y en a que deux, je l'ai appris pendant mes études : tuer ou être tuer. Et je ne veux pas mourir. Pas maintenant, pas aujourd'hui, pas comme ça. A la rigueur, mourir seul ne me dérange pas mais je veux accomplir ma mission qui est loin d'être finie. Il faut que je tienne encore un peu. Juste un ou deux jours de plus et je serai sûr que mon équipe, que mes camarades crapahutant Dieu seul sait où, sont en sécurité.
Un pas, une détonation, une balle fusant près de moi. Tout ça en l'espace d'une seconde, l'éternité pour mon esprit en état d'alerte depuis deux jours. Je n'en peux plus mais je suis en mode automatique alors je fonce. Je joue ma partition, mon rôle d'appât, de protecteur, d'ange gardien, de sacrifice…Et puis merde, on s'en fou du terme exacte à utiliser. Je fuis, c'est tout. Je fuis quoi au juste? Mes ennemis, c'est certain. Mais qu'est-ce qu'ils m'ont fait pour que je les tue? Qu'est-ce que j'ai fais pour qu’ils me pourchassent durant deux putain de jours? Pourquoi cette guerre inutile à vrai dire…
"Aaaahhh!!! je gémi avant de m'effondrer, touché au mollet par un tir bien calculé."
Je m'étale à plat ventre sur l'herbe rase. J'ai de la chance, c'est une petite éraflure que je pourrais soigner plus tard. Lorsque je les aurai tous tué. Ou qui jamais ne guérira si je meure. J'arme mon fusil à l'épaule pour plus de précision. La douleur menace de m'envahir. Je passe en boucle des images de mes amis, de mes camarades souriant, des souvenirs d'elle riant aux éclats et me dis que, non décidément, je ne mourrai pas aujourd'hui. Je devais au moins la revoir, s'il le fallait sans mes jambes, mais je rentrerai pour la prendre dans mes bras. Pour lui dire que je la contemplais depuis bien longtemps, trop longtemps. Deux longs ans. J'ai peur. J'ai peur de ne pas te voir, mon amour. Je veux vivre, je veux vivre! Je veux pas mourir… J'ai peur…Puis je réalise que si moi j'ai peur, que doit-il en être de l'autre côté, celui de mes assaillants? Je pleure. Une larme, unique diamant se ternissant rapidement à cause de la crasse de mon visage, coule le long de ma joue. Quel est le sens de cette putain de guerre qui jamais ne finie? Je voulais être militaire parce que j'aimais l'idée de protéger mon pays, j'aimais la camaraderie régnante, l'esprit fraternel, le règlement encadrant tous mes gestes et m'évitant des erreurs. Bien sûr je savais qu'il me faudrait tuer des hommes, pères de famille pour quelques uns d'entre eux, religieux pour d'autre, "innocents" pour la plupart. Je me redresse à genoux et pointe le canon de mon arme sur eux. Mais je n'arrive pas à tirer.
"Vous avez aussi peur que moi, hein?!! je leur hurle de toute ma peur, de toute mon envie de vivre, survivre, à ce cauchemar. En plus, je les déteste même pas, je me dis à voix haute."
Et j'appuis sur la gâchette en décimant un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix,…vingt, avant de me faire toucher à l'épaule cette fois-ci, et beaucoup plus profondément vu que la balle me casse un os. Je le sens. Je recrache une bile âcre me brûlant la gorge à défaut de rendre de la nourriture non-consommée faute de temps. Il n'en reste plus qu'une dizaine sur la cinquantaine du début. Je ne sais pas si je peux me féliciter ou me traiter d'assassin. Je ne vaux pas mieux que les plus pires des meurtriers.
Une dernière vision des fleurs de cerisier, ce printemps au Japon avec elle. Puis je sens un brasier s'allumer au niveau de mon estomac. Stupéfait je vomi du sang, mon sang, avant de constater qu'ils m'ont eu et qu'ils m'ont perforé les boyaux. Je me retrouve sur le dos à contempler le ciel bleu, de la même couleur que mes yeux. Je perçois mes sens disparaître peu à peu: d'abord le toucher vu que mon corps se réduit en un océan de souffrance qui annihile toutes mes forces et m'empêche de crier, l'ouïe ensuite puisque les détonations me parviennent en bruit de fond pour peu à peu disparaître à mon grand soulagement, le goût car je n'ai plus celui métallique du sang et de la bile amère, et en dernier la vue avec le ciel faisant place à un rideau noir. Je ne garde que l'odorat pour la toute fin. Une brise m'amène un parfum floral masquant la poudre des armes à feu, marié à la senteur indescriptible du sable du désert. Je sens une main fraîche sur ma gorge, vérifiant sans doute mon pouls. Finalement, plus rien.
Merci d'avance des commentaires, même négatifs, ça fait toujours plaisir de oir qu'on s'intéresse à mes écrits.
Disclamer: le personnage d'Elias et la majorité de la trame appartienne à Stéphane Ryobojad ainsi qu'à l'équipe du film français "forces spéciales".
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Je cours à en perdre l'haleine. Devant moi, un fleuve presque à sec par endroit, jonché de buissons peu épais. Sur les côtés, des collines et de majestueuses montagnes. Enfin ce pour quoi je cavale se trouvant derrière moi : une armée d'homme criant je ne sais trop quoi.
"Respire, respire, respire! je m'ordonne à voix haute pour ne pas flancher."
Inspiration, tir, expiration, tir. Course. Ralentit. Vise. Concentration. Tire. Tue.
Je me fais l'effet d'une marionnette qu'un taré manipulerait d'en haut. Une marionnette semant la mort et la destruction autour d'elle, ne cherchant pas à trouver une autre solution pour s'échapper de cet enfer. De toute façon, il n'y en a que deux, je l'ai appris pendant mes études : tuer ou être tuer. Et je ne veux pas mourir. Pas maintenant, pas aujourd'hui, pas comme ça. A la rigueur, mourir seul ne me dérange pas mais je veux accomplir ma mission qui est loin d'être finie. Il faut que je tienne encore un peu. Juste un ou deux jours de plus et je serai sûr que mon équipe, que mes camarades crapahutant Dieu seul sait où, sont en sécurité.
Un pas, une détonation, une balle fusant près de moi. Tout ça en l'espace d'une seconde, l'éternité pour mon esprit en état d'alerte depuis deux jours. Je n'en peux plus mais je suis en mode automatique alors je fonce. Je joue ma partition, mon rôle d'appât, de protecteur, d'ange gardien, de sacrifice…Et puis merde, on s'en fou du terme exacte à utiliser. Je fuis, c'est tout. Je fuis quoi au juste? Mes ennemis, c'est certain. Mais qu'est-ce qu'ils m'ont fait pour que je les tue? Qu'est-ce que j'ai fais pour qu’ils me pourchassent durant deux putain de jours? Pourquoi cette guerre inutile à vrai dire…
"Aaaahhh!!! je gémi avant de m'effondrer, touché au mollet par un tir bien calculé."
Je m'étale à plat ventre sur l'herbe rase. J'ai de la chance, c'est une petite éraflure que je pourrais soigner plus tard. Lorsque je les aurai tous tué. Ou qui jamais ne guérira si je meure. J'arme mon fusil à l'épaule pour plus de précision. La douleur menace de m'envahir. Je passe en boucle des images de mes amis, de mes camarades souriant, des souvenirs d'elle riant aux éclats et me dis que, non décidément, je ne mourrai pas aujourd'hui. Je devais au moins la revoir, s'il le fallait sans mes jambes, mais je rentrerai pour la prendre dans mes bras. Pour lui dire que je la contemplais depuis bien longtemps, trop longtemps. Deux longs ans. J'ai peur. J'ai peur de ne pas te voir, mon amour. Je veux vivre, je veux vivre! Je veux pas mourir… J'ai peur…Puis je réalise que si moi j'ai peur, que doit-il en être de l'autre côté, celui de mes assaillants? Je pleure. Une larme, unique diamant se ternissant rapidement à cause de la crasse de mon visage, coule le long de ma joue. Quel est le sens de cette putain de guerre qui jamais ne finie? Je voulais être militaire parce que j'aimais l'idée de protéger mon pays, j'aimais la camaraderie régnante, l'esprit fraternel, le règlement encadrant tous mes gestes et m'évitant des erreurs. Bien sûr je savais qu'il me faudrait tuer des hommes, pères de famille pour quelques uns d'entre eux, religieux pour d'autre, "innocents" pour la plupart. Je me redresse à genoux et pointe le canon de mon arme sur eux. Mais je n'arrive pas à tirer.
"Vous avez aussi peur que moi, hein?!! je leur hurle de toute ma peur, de toute mon envie de vivre, survivre, à ce cauchemar. En plus, je les déteste même pas, je me dis à voix haute."
Et j'appuis sur la gâchette en décimant un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix,…vingt, avant de me faire toucher à l'épaule cette fois-ci, et beaucoup plus profondément vu que la balle me casse un os. Je le sens. Je recrache une bile âcre me brûlant la gorge à défaut de rendre de la nourriture non-consommée faute de temps. Il n'en reste plus qu'une dizaine sur la cinquantaine du début. Je ne sais pas si je peux me féliciter ou me traiter d'assassin. Je ne vaux pas mieux que les plus pires des meurtriers.
Une dernière vision des fleurs de cerisier, ce printemps au Japon avec elle. Puis je sens un brasier s'allumer au niveau de mon estomac. Stupéfait je vomi du sang, mon sang, avant de constater qu'ils m'ont eu et qu'ils m'ont perforé les boyaux. Je me retrouve sur le dos à contempler le ciel bleu, de la même couleur que mes yeux. Je perçois mes sens disparaître peu à peu: d'abord le toucher vu que mon corps se réduit en un océan de souffrance qui annihile toutes mes forces et m'empêche de crier, l'ouïe ensuite puisque les détonations me parviennent en bruit de fond pour peu à peu disparaître à mon grand soulagement, le goût car je n'ai plus celui métallique du sang et de la bile amère, et en dernier la vue avec le ciel faisant place à un rideau noir. Je ne garde que l'odorat pour la toute fin. Une brise m'amène un parfum floral masquant la poudre des armes à feu, marié à la senteur indescriptible du sable du désert. Je sens une main fraîche sur ma gorge, vérifiant sans doute mon pouls. Finalement, plus rien.
Lilitz- Débutant(e) sur les planches
- Messages : 38
Date d'inscription : 17/04/2012
Re: ÉCRITURE (because you need it!)
Waaaaaou bravo!! J'adore !
Le ressenti d'Elias est très bien imaginé je trouve, on s'y croit vraiment ! Et j'ai beaucoup aimé les passages où tu évoques son amour qui lui donne davantage de courage pour affronter ses ennemis...! Et le voyage au Japon, c'est original^^ (on imagine bien ton affection pour ce pays ! )
J'aime bien ta façon d'écrire aussi, agréable, on ne se perd pas dans des phrases à rallonges, ça se lit très bien ! Vivement la suite!!
Le ressenti d'Elias est très bien imaginé je trouve, on s'y croit vraiment ! Et j'ai beaucoup aimé les passages où tu évoques son amour qui lui donne davantage de courage pour affronter ses ennemis...! Et le voyage au Japon, c'est original^^ (on imagine bien ton affection pour ce pays ! )
J'aime bien ta façon d'écrire aussi, agréable, on ne se perd pas dans des phrases à rallonges, ça se lit très bien ! Vivement la suite!!
chlopinette- La chance de ma vie
- Messages : 240
Date d'inscription : 13/03/2012
Age : 34
Localisation : Paris
Re: ÉCRITURE (because you need it!)
Sublime je l'ai lu en une traite vivement la suite.
nonoche- "Quel charmant hasard."
- Messages : 687
Date d'inscription : 10/08/2011
Age : 32
Localisation : VENDEE
Re: ÉCRITURE (because you need it!)
Très beau, je m'en suis pas remise non plus de cette scène là du film... Mais c'était la plus belle du film pour moi...
Emily- La chance de ma vie
- Messages : 255
Date d'inscription : 04/09/2011
Age : 29
Re: ÉCRITURE (because you need it!)
Oui bien écrit !
Andine- La chance de ma vie
- Messages : 267
Date d'inscription : 15/04/2011
Age : 32
Localisation : Nantes
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